Les enfants de Gaza…

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Manifestation de soutien au peuple de Gaza (Lausanne, le 22 juillet 2014)

Sans vouloir faire du manichéisme politique primaire, je trouve cette image très touchante et forte. Parce qu’elle nous rappelle que dans les conflits et les haines qui se construisent entre les peuples (et dont il est illusoire de vouloir désigner un responsable plutôt qu’un autre), les réelles victimes des violences sont les enfants, coupables seulement d’être nés au mauvais endroit, au mauvais moment. Et cela est proprement intolérable…

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Nikon D3S – AFS-S Nikkor 70-200mm f/2.8 – 98mm – 1/200s – f/3.5 – 250 ISO

Lausanne – Coupe du Monde 2014 – Durant la finale Argentine – Allemagne

Fans de foot - Lausanne, Fan zone Bellerive - Coupe du Monde 201

L’espoir… Un petit garçon, tout seul sous son parapluie croise les doigts et fixe désespérément l’écran. C’est après le but de l’Allemagne, et il porte le maillot de l’Argentine.

Toute la détresse dans ce regard, et tout l’espoir du monde dans ces doigts croisés…
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Hope… A little boy alone under his umbrella, crosses his fingers and looks desperately the big screen. This is after the goal of Germany, and he wears the jersey of Argentina.
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(Lausanne, Fan Zone, Place Bellerive, le 13 juillet 2014)

Nikon D3S – Nikkor AF-S 70-200mm f/2.8 VR à 110mm – Flash Nikon SB 910 – 1/60 s – f/ 2.8 – 400 ISO

Toutes les images des fans lausannois ici : https://www.flickr.com/photos/degust/sets/72157644780938500/

Lausanne – Coupe du Monde 2014

Lausanne - Coupe du Monde 2014

Je suis fasciné par ces moments de liesse collective que déclenchent les grands matches de foot, notamment lors de la Coupe du Monde. Ceux-ci m’interrogent toujours : qu’est-ce qui fait qu’un jeu – entre 22 personnes – à l’autre bout du monde, crée autant de joie, et corollairement autant de déception dans les pays d’où sont originaires les joueurs ? Comment ce sport, cette compétition réussit-elle, pour le meilleur comme pour le pire, à rassembler de la sorte les foules autour d’une identité nationale. Comment se fait-il que des personnes s’identifient ainsi à une équipe au point de pouvoir dire, sur le résultat de 90 minutes de jeu : « j’ai honte » ou « je suis fier » d’être de tel ou tel pays ?
Par delà des dérives, les matches rassemblent les gens. Autour de valeurs, certes superficielles, d’origine ou de lieu de vie. Et ces identités se créent toujours en opposition à d’autres. Rien n’est parfait…
Mais j’ai vu aussi des gens de toutes origines : kosovars, macédoniens, palestiniens, être heureux de la victoire de l’équipe de Suisse, simplement parce qu’ils vivaient dans ce pays… ou aussi, mais pas seulement, parce que des jeunes, issus de leur culture, avaient su se faire accueillir dans l’équipe Suisse. Cela aussi, c’est de l’intégration.
Le sport est un combat, un succédanné de guerre, je le pense. Et les klaxons assourdissants (vraiment assourdissants !) entendus à Lausanne après cette victoire ne sont pas sans rappeler les scènes de joie qui ponctuent les armistices dans les pays vaiqueurs…
« Panem et circenses » disaient déjà les Romains. Les choses n’ont peut-être pas tant changé que cela en 2000 ans.
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(Fête de la victoire de la Suisse contre l’Equateur, le 15 juin 2014)

Nikon D3S – Nikkor 70-200mm f/2.8 à 70mm
1/1250s – f/2.8 – 800 ISO

Grâce

Image

 

(Lausanne, le 23 mai 2014)<br
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Une musicienne encore, qui chante et joue de sa guitare. Elle est venue du Chili, il y a des années déjà. Une sorte de retour aux sources, puisque sa grand-mère était suisse, émigrée en lointaine Amérique du Sud dans sa jeunesse. Grâce aurait pu avoir une grande carrière. Jeune femme, elle avait gagné un prestigieux concours de musique en Amérqiue du Sud. La malchance, la rapacité d’un producteur sans scrupules l’a privée d’une notoriété dot elle rêve aujourd’hui, avec nostalgie.
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A musician again, who sings and plays her guitar. She came from Chile, many years ago. A sort of homecoming, since her grandmother was Swiss, emigrated to distant South America in her youth. Grâce could have a great career. Young woman, she won a prestigious music competitions in South Amérqiue. Bad luck, greed of an unscrupulous producer deprived this woman of celebrity. She dreams today about it with nostalgia.
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Nikon D3S – Nikkor 85mm f/1.4 G
1/320s – f/2.0 – 200 ISO

Rencontre – Zorro

Rencontre - Zorro

(Lausanne, Saint-Laurent, le 25 mars 2014)
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Je ne sais rien de cette femme. Elle ne m’a pas parlé d’elle. Elle m’a seulement parlé de son chien de 13 ans qu’elle a eu lorsqu’il avait juste 8 mois. Et lorsque je lui ai demandé si je pouvais la prendre en photo, elle m’a juste dit : « Oui, mais avec Zorro ! ».
Elle m’avait abordé pour me demander quelques sous car, « vous savez, les temps sont difficiles. Et avec mon chien… je dois bien lui acheter à manger ». Et oui, un compagnon de 13 ans, ça compte. Que serait-elle aujourd’hui sans lui ? Je ne sais rien de cette femme, et pourtant son regard, son sourire nous disent tant…
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Nikon D700 – Nikkor 85mm f/1.4 – 1/200s à f/3.2, 800 ISO

Jeunesse militante

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(Lausanne, cortège du 1er mai 2014)

La jeunesse qui s’implique, qui bouge, qui s’abreuve d’utopie, qui ose rêver, encore… C’est important, non ?
Ne pas penser à soi seulement, mais se tourner – se battre même – pour les autres, car on sait que l’on vit dans la même société, dans le même monde et que l’empathie et la solidarité sont les seuls moyens que nous ayons de nous en sortir sur le long terme…
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Youth who is involved and moving, who loves utopia, who dares to dream again… It’s important, right?
Not just thinking of oneself, but looking – even fighting – for others, because we know that we live in the same society in the same world and that empathy and solidarity is the only way we have to save us.
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Nikon D3S – Nikkor 85mm f/1.4 G – 1/4000s – f/1.6 – 200 ISO

Rencontre – Natacha Eliott

Rencontre - Natacha Eliott

(Lausanne, le 30 avril 2014)

Rauque & subtile, puissante et douce, une voix monte et vous prend aux tripes. Comme ça, en pleine rue. Une voix touchante, sensible et triste aussi, un peu.

J’aime la musique de rue, car elle nous surprend, elle nous attire de loin, attise notre curiosité. Mais je ne me souviens pas avoir entendu une voix portant autant d’émotion.
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Rude & subtle, powerful and sweet. A voice rises and takes you. Like that in the street. A touching voice, sensitive and sad too, a little.

I love street music because it surprises us, it draws us away, stirs our curiosity. But I do not remember hearing a voice bearing much emotion.
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Nikon D3S – Nikkor 85mm f/1.4 G
1/400s – f/2.2 – 200 ISO

Rencontres – L’enfant et les musiciens (Bonheurs Inutiles)

(Lausanne, Flon, le 10 avril 2014)

(Lausanne, Place de l’Europe, le 10 avril 2014)

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Un spectacle surnaturel que ces deux musiciens de Bonheurs inutiles au milieu de la Place de l’Europe. Un moment d’anarchie et de provocations, bière et shit, tatoos, la scène punk était là réunie, sous le regard des passants pressés, indifférents ou mal à l’aise.

Et puis soudain, l’enfant s’est imposée. Petite fille hardie dans la jungle urbaine, elle allait de l’un à l’autre, curieuse et déterminée. Rayonnante. Elle venait – spectatrice impromptue – se mêler à la scène. Instants magiques, moments de grâce, hors du temps.

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A supernatural show. Both musicians from the group  » Bonheurs Inutiles  » (what mean « Useless pleasures ») amid the « Place de l’Europe ». A time of anarchy and provocations, beer and shit, tattoos. The punk scene was there held, under the eyes of pressed, indifferent or uncomfortable passers.

And then suddenly, the child arrived. Small bold girl in the urban jungle, she went from one to another, curious and determined. Radiant. She came – unannounced spectator – joining in the scene. Magic moments, timeless moments of grace.

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Nikon D700 – Sigma 35mm f/1.4 GD HSM (Art) – 1/250s – f/3.5 – 400 ISO

The king

The King

(Carnaval de Lausanne, Place de l’Europe, le 9 mai 2014)

Il n’est pas des plus simples de se balader dans une fête foraine avec un trépied. C’est pourtant l’option que j’ai choisie cette nuit-là pour me promener dans les rues de Lausanne, occupées par le carnaval.

Cette image, doit beaucoup au hasard, mais j’aime beaucoup le rendu du mouvement. J’ai shooté au moment où le boxeur s’élançait, surtout par réflexe. Je comptais m’approcher pour mieux cadrer, installer on trépied et faire une image plus ‘léchée’, mais c’était son dernier coup et le groupe qui jouait s’est éloigné.

J’ai vainement attendu que quelqu’un se représente, mais c’était la fin de soirée et les fêtards commençaient à se faire rares. Je comptais revenir le lendemain soir, mais il pleuvait. C’est au final la meilleure image de j’ai pu prendre cette nuit-là. Le trépied est un sérieux handicap pour prendre des images spontanées. Mais paradoxalement, je n’aurais pas pu prendre celle-ci sans lui.

Nikon D700 – Sigma 35mm f/1.4 DG HSM Art – 1/20s – f/5.0 – 400 ISO

Rencontre – Le musicien vigneron

Rencontre – Le musicien vigneron

(Lausanne, le 29 mars 2014)

Ce n’est pas la première fois que je rencontre et que je photographie ce musicien péruvien qui joue dans les rues lausannoises des airs traditionnels de son pays.
Il est arrivé en Suisse voilà 25 ans. Amoureux du soleil, il s’est installé en Valais, car là-bas, il fait toujours beau. « On n’a pas toujours le choix, mais quand on l’a, il faut aller là où l’on aime, là où l’on se sent bien ».
En arrivant ici, il savait ce qu’il voulait faire : cultiver la terre, parce qu’on y a ses attaches et qu’il aime être en contact avec celle-ci.
En Valais, et bien, il y a… la vigne. Il s’en est fait une passion. Depuis 8 ans, il s’est mis à son compte : il loue un vignoble qu’il fait vivre avec amour. Il ne vinifie pas, parce que pour ça, « il faut avoir fait des études », mais il revend sa production à une cave. Et durant son temps libre, il parcourt les rues de Romandie pour partager et faire découvrir sa culture à lui, celle du pays qui l’a vu naître.
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This is not the first time that I meet and I photograph this Peruvian musician who plays traditional tunes from his country in the streets of Lausanne.
He arrived in Switzerland 25 years ago. Sun lovers, he settled in Valais, because there, sun is always shining. « We do not always has the choice, but when we haves, we should go where we like, where we feel good. »
Arriving here, he knew what he wanted to do: cultivate the land, because there has its attachments and loves being in contact with it.
Valais, well, there’s … the vineyard. This has been a passion. For 8 years, he established his own: he rented a vineyard he cultivates with love. He does not vinify, because for that, « you must have studied, » but he sold his production in a cellar. And in his spare time, he travels the streets of Romandie to share and make see his culture, that of the country where he was born.
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Nikon D3S – Nikkor 85mm f/1.4
1/2500s à f/2.8, 200 ISO